« Connaître sert beaucoup pour inventer. » (Mme de Staël)

Littérature française et Goethe

   A Frankfort, Goethe fréquentait le théâtre français pendant l’occupation de la Guerre de Sept ans. Il lut Racine qui figurait dans la bibliothèque de son père, l’apprit par cœur, récitant les vers sans en comprendre le sens. Il se lia avec un jeune acteur de la troupe, se perfectionna dans la langue française et se faufila, grâce aux billets de faveur du maire, son grand-père, derrière la scène, dans les loges où certains comportements ne respectaient pas les convenances... Il s’éprit de la sœur de son ami. Ils fabriquèrent rapidement une pièce en français. Goethe aurait éprouvé dès ce moment de l’aversion pour les trois unités d’Aristote et l’uniformité de la scène française ; il aurait lu la dissertation de Corneille sur ce sujet, la dispute entre les classiques français et leurs détracteurs, Racine donc tout entier et presque tout Corneille. Mais il ne mentionne aucun des grands écrivains allemands contemporains.      

   A Strasbourg, Goethe va au théâtre français où on joue Diderot et le Pygmalion de Rousseau. Il voit des artistes de talent dans des pièces de Corneille et de Racine. Dans son Journal, il note des vers de Voltaire, des passages tirés de Rousseau qui le confirment dans l’opinion que l’idée du péché originel est absurde.

Goethe et Beaumarchais

L'Iphigénie de Goethe et de Glück

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Date de dernière mise à jour : 02/08/2023