« Connaître sert beaucoup pour inventer. » (Mme de Staël)

L'Avare

Résumé de l'Avare (1668)

   Le riche et avare Harpagon a deux enfants qui ne l’aiment ni ne l’estiment : une fille, Élise et un fils, Cléante. Élise a fait la connaissance d’un jeune homme qui, pour se rapprocher d’elle, s’est introduit chez son père comme intendant sous le nom de Valère. Cléante de son côté est amoureux d’une jeune file pauvre, Mariane, que l’avare ne lui permettra certainement pas d’épouser. Il a en effet des vues tout autres sur chacun d’eux et leur signifie qu’il prendra Mariane pour lui. Une intrigante, Frosine, s’est chargée de négocier ce mariage. La jeune fille ne connaît point Harpagon et ignore qu’il est le père du jeune homme qui la courtise. La figure pour le moins grotesque d’Harpagon l’épouvante. Mais l’apparition de Cléante la réconforte. Harpagon, devant les bons rapports qui s’établissent aussitôt entre les des jeunes gens, conçoit un soupçon qu’il veut vérifier sur le champ. Il feint d’avoir réfléchi sur son âge et propose à Cléante d’épouser Mariane. Cléante tombe dans le piège mais, sitôt détrompé, il annonce à son père que, puisque les choses en sont venues là, il ne lui cèdera Mariane qu’à la dernière extrémité. Brusquement, une épouvantable découverte fait diversion à la colère de l’avare : on lui a volé une cassette contenant dix mille francs, qu’il avait enterrée dans le jardin ! Le voleur est La Flèche, valet de Cléante, qu’Harpagon a chassé. Mais les soupçons se portent sur Valère, à la suite d’une dénonciation de maître Jacques, le domestique à tout faire de la maison, qui veut faire payer à monsieur l’Intendant les coups de bâton qu’il en a reçus. Pour se disculper, Valère est amené à faire connaître son véritable nom. O stupeur ! Mariane reconnaît en lui son frère, et le seigneur Anselme (homme de cinquante ans, à qui Harpagon voulait donner Élise) leur ouvre les bras à tous deux : il est leur père ! Jadis, à la suite de circonstances romanesques, la famille avait été dispersée dans un naufrage. Cléante survient alors et propose à son père un marché : il lui fera rendre sa cassette si Harpagon lu donne Mariane. Harpagon consent à tout, et même à donner Élise à Valère, pourvu que les deux mariages ne lui coûtent rien et qu’on lui fasse faire un habit pour les noces.  

   L’Avare est sur certains points une imitation de l’Aululaire de Plaute. Toutefois Plaute avait peint les angoisses engendrées par la trouvaille accidentelle d’un trésor. Molière peint l’avarice innée.

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